Relance psychosociale
Personnes visées
Tous, avec une attention particulière pour les personnes plus vulnérables117,195,222.
Qui la met en œuvre ?
Le responsable des services psychosociaux du CISSS ou CIUSSS avec les intervenants psychosociaux de l’établissement (par exemple un responsable de l'ensemble du processus de relance, un superviseur clinique, des intervenants psychosociaux, des organisateurs communautaires) et les partenaires du milieu (ex. organismes communautaires, Croix-Rouge)195.
Formations nécessaires
Souhaitable.
Personnes visées
Tous, avec une attention particulière pour les personnes plus vulnérables117,195,222.
Qui la met en œuvre ?
Le responsable des services psychosociaux du CISSS ou CIUSSS avec les intervenants psychosociaux de l’établissement (par exemple un responsable de l'ensemble du processus de relance, un superviseur clinique, des intervenants psychosociaux, des organisateurs communautaires) et les partenaires du milieu (ex. organismes communautaires, Croix-Rouge)195.
Formations nécessaires
Souhaitable.
Il est attendu qu’à la suite d’un sinistre et d’un épisode de stress intense, comme une pandémie, la majorité des personnes s'adaptera de façon positive et retrouvera un équilibre. Une minorité aura cependant besoin d'une aide professionnelle supplémentaire et la relance permet de repérer ces personnes223. Il s’agit de retourner vers les gens pour évaluer leurs besoins psychosociaux et leur proposer de l’aide s’il y a lieu.
C’est aussi l’occasion d’outiller les proches pour repérer les personnes de leur entourage qui pourraient présenter des problèmes d’adaptation, d’informer la population sur les services disponibles et de souligner les forces et les signes de résilience 195. Cette relance doit aussi être faite auprès du personnel de la santé et des services sociaux impliqué dans la gestion de la pandémie, qui est un groupe à risque d’épuisement du point de vue de la santé mentale. Le National Institute for Health and Care Excellence recommande une surveillance active du personnel soignant afin d’identifier ceux en difficulté et prodiguer des soins en santé mentale à ceux qui en ont besoin136. Il est toutefois important de s’assurer que l’accès aux services cliniques proposés demeure possible avant d’entreprendre un processus de relance153.
Elle s’applique en situation aiguë de pandémie ainsi qu’en phase de rétablissement, qui peut durer plusieurs mois ou plusieurs années195. Même si un suivi psychosocial ne semblait pas requis au premier contact avec une personne, il peut parfois être pertinent d’effectuer une relance223. Plusieurs relances peuvent être effectuées, mais les moments de l’appliquer peuvent varier en fonction des caractéristiques et de l’évolution de la situation195. Il est important de considérer les événements critiques pouvant occasionner des impacts psychosociaux supplémentaires dans la communauté, comme l’annonce de nouvelles mesures de protection de la santé publique, et de travailler en collaboration avec les partenaires du réseau de la santé et des services sociaux.
Il est nécessaire d'être proactif dans la démarche, car les personnes touchées ne demandent pas toujours de l'aide et les impacts à long terme peuvent souvent être sous-évalués avec la diminution de l'intérêt médiatique et politique223. En cas de catastrophe, le travail de proximité est recommandé pendant la phase de rétablissement pour faciliter le repérage des personnes pouvant présenter des besoins d’aide, mais n’étant pas portées à aller en chercher formellement195,224. « Les travailleurs de rue visitent de façon quotidienne les milieux de vie, comme les bars, les parcs, les arénas ou les centres commerciaux. »224. Dans le contexte de pandémie, ce travail peut se poursuivre en respectant les mesures de santé publique en vigueur. Des relances peuvent également se faire au domicile des personnes (en personne ou au téléphone). Pouvant parfois être perçue comme une intrusion, il est important de respecter la disposition de la personne à parler195 et de ne pas la forcer à raconter l’événement afin d’éviter de créer une « retraumatisation »223.
Il est recommandé de trouver un juste équilibre entre une trop grande passivité et une trop grande activité dans les interventions de soutien psychosocial auprès des personnes à la suite d’un désastre225.
Documents
Pandémie-Covid-19 : Trousse portant sur l’identification des personnes à risque de vulnérabilité psychosociale, gouvernement du Québec (2020). Conçue pour soutenir les établissements du réseau de la santé et des services sociaux dans le processus de préparation et d’intervention psychosociale en contexte de pandémie. Inclut des fiches synthèses et les besoins prioritaires des différents groupes vulnérables dans la population ainsi que des outils de référence pour les partenaires. https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2020/20-210-05W.pdf
Document de formation pour les intervenants psychosociaux du réseau: Formation provinciale sur l’intervention psychosociale en contexte de sécurité civile 195, la relance y est abordée lors de l’intervention psychosociale transitoire et du rétablissement. Vous référer à la direction des services psychosociaux des CISSS ou CIUSSS à ce sujet.
Organisme
Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) dont la mission est de mobiliser les acteurs, soutenir les milieux, outiller les intervenants, sensibiliser le public et influencer les décideurs afin de prévenir le suicide. Cette organisation offre des formations pour les intervenants et professionnels ainsi que pour les citoyens. https://www.aqps.info/
Guide
Centers for Disease Control and Prevention: Planning for an Emergency: Strategies for identifying and engaging at-risk groups-A guidance document for emergency managers. Guide en anglais proposant des stratégies pour identifier les groupes vulnérables dans la population. https ://www.cdc.gov/nceh/hsb/disaster/atriskguidance.pdf